25 ans d’échange entre Paris et Nuremberg : récit d’une soirée culturelle et gastronomique

, par webmestre

Récit

Nous sommes jeudi soir, le 17 mars 2016, au Lycée Polyvalent René Auffray de Clichy. Il reste encore un quart d’heure avant que la grande soirée des 25 ans de l’échange avec la Berufsschule Nürnberg en Allemagne ne commence. L’ambiance est fébrile. En cuisine, tout le monde est en ébullition. Le menu de ce soir s’annonce insolite.

L’Assistante Chef des Travaux, Solène Zantman, vérifie encore l’exposition-photo qu’elle a installée dans la salle du restaurant avec le Chef des Travaux Hôtellerie, Patrick Mouëzant. L’histoire de l’échange apparaît en flashback depuis ses débuts en 1991.

L’échange concerne les jeunes en classe de MAN (Mise À Niveau) : issus de filières générales, ils se préparent à un Brevet de Technicien Supérieur Hôtellerie-Restauration. Dans le pays de leurs correspondants, ils effectuent une semaine de visites culturelles et deux semaines de stage, ce qui les plonge dans le milieu professionnel qu’ils souhaitent intégrer.

Déjà arrivent les premiers invités. On entend des bribes de conversations en allemand, d’autres en français. Les acteurs se placent. Les flashs crépitent.

Les bulles du champagne Sanger incitent les convives à s’asseoir. Deux étudiantes du Lycée viticole d’Avize qui le produit en présentent l’origine et la saveur en allemand et en français. Les élèves en service apportent l’entrée : œuf parfait aux huîtres, écume de la mer. S’ensuit le poisson, un filet de sole cardinal, accompagné de son champagne.

Les conversations fusent. Jocelyne Sergeant, le professeur d’allemand qui a initié l’échange en 1991 avec Ludwig Englert, souligne l’opportunité pour des centaines de jeunes de découvrir des modes de vie différents et un système éducatif basé sur l’apprentissage. Cela leur demande souvent des efforts d’adaptation, surtout au niveau de la langue.
« Participer à cette aventure, c’est en quelque sorte appréhender sa citoyenneté européenne », souligne-t-elle tout en rappelant le rôle clef du Secrétariat Franco-Allemand de Saarbrücken grâce auquel cet échange a pu se développer et perdurer

Arrive le plat de viande : un suprême de volaille accompagné d’un risotto au potimarron. Les élèves allemands sont admiratifs devant toutes ces spécialités culinaires même si certains d’entre eux ont déjà pu se familiariser avec la cuisine française lors de leur stage, chez Sébillon, au Westminster ou dans d’autres établissements prestigieux.

Les conversations reprennent. Solène Zantman, qui a placé les élèves allemands en stage, souligne l’intérêt de découvrir d’autres environnements pour de futurs professionnels et Patrick Mouëzant, qui a suivi les élèves français en stage à Nuremberg, partage son point de vue :

« Les voyages et les expériences à l’étranger permettent un enrichissement personnel à tant de niveaux que l’on en sort forcément grandi. Aller vers un ailleurs, c’est aller vers les autres, vers une autre culture, souvent une autre langue et, de manière globale, un autre mode de pensée. »

Son parcours lui permet de se mettre à la place des élèves :

« Ayant moi-même effectué ma dernière année d’études à l’étranger, je ne peux qu’encourager les étudiants qui souhaitent participer à une mobilité internationale. Si je m’investis autant, c’est non seulement pour leur permettre d’enrichir leurs connaissances, mais également de s’ouvrir au monde ».

Après un dessert sur lequel les logos des deux écoles se rencontrent, les élèves se lèvent pour une flashmob à la surprise de tous les participants.

Le groupe allemand repart dans deux jours. Dans la tête des élèves se mêlent des souvenirs récents : la visite du lycée viticole champenois et du marché de Rungis, leur promenade sur les navettes du Pont-Neuf... Face à leur correspondant qui s’apprête à partir, chaque Français se remémore Nuremberg, sa visite de l’Hôtel Schindlerhof, le cours de cuisine avec un professeur de l’école allemande, Manfred Grinda, son stage en hébergement, cuisine, ou restaurant.

Nourri de ces instants, chaque regard s’intensifie de projets aux accents internationaux dans lesquels le partage flotte comme un avant-goût du bonheur.

Par Anja Hagemann, professeur d’allemand au Lycée René Auffray avec la contribution de Solène Zantman.

Album photo

Liens

La page Facebook de l’Hôtellerie du Lycée René Auffray :
 https://www.facebook.com/LyceeReneAuffray.Hotellerie/
Le site du Lycée René Auffray :
 http://www.lyc-auffray-clichy.ac-versailles.fr/
Le site du lycée Berufsschule Nuremberg :
 https://www.nuernberg.de/internet/berufsschule_3/uschulpartnerschaften.html

Voir en ligne : Page Facebook du lycée René Auffray

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