Information du CIDAL
Chômage d’un côté, pénurie de main-d’œuvre qualifiée de l’autre : les situations de l’emploi de part et d’autre du Rhin semblent on ne peut plus différentes … et complémentaires. Dans ce contexte, les ministres du Travail allemand et français, Ursula von der Leyen et Michel Sapin, ont inauguré mardi à Kehl la première agence pour l’emploi franco-allemande.
L’objectif de ce projet pilote est de « lever les obstacles au placement transfrontalier afin d’assurer un équilibre entre offre et demandes d’emploi de part et d’autre de la frontière ».
D’ores et déjà, 30 000 Lorrains et 23 300 Alsaciens traversent chaque jour la frontière entre la France et l’Allemagne pour aller travailler en Sarre-Rhénanie-Palatinat et en Bade-Wurtemberg. 1 500 Allemands font le chemin en sens inverse pour se rendre en Alsace ou en Lorraine.
Cependant, alors que le taux de chômage est de 10 % en Alsace, les entreprises du Bade-Wurtemberg peinent à trouver de la main-d’œuvre qualifiée. Le chômage dans ce Land frontalier est de 4 %.
Malgré la libre circulation des travailleurs dans l’Union européenne (UE), chercher un emploi au-delà de la frontière n’est pas toujours un réflexe, a souligné Mme von der Leyen. En outre, un certain nombre d’obstacles freinent le placement des chômeurs par-delà les frontières. On songe, bien sûr, au problème de la langue. Mais la différence des systèmes de formation ou de reconnaissance des qualifications peut aussi jouer un rôle.