Comment aider des élèves en classe de Terminale à gagner en assurance à l’oral ?

, par Mathilde Buches

En bref

Domaine de travail :
Outiller les élèves en pratiques théâtrales pour faciliter la prise de parole. Filmer et faire visionner la prestation orale pour corriger et entraîner l’élève.

Problématique :
Comment préparer les élèves à l’épreuve d’expression orale au baccalauréat ?

Mots-clés :
gérer son stress avant une intervention orale, prendre la parole le temps d’un exposé, présenter et discuter d’une notion, être en situation d’improvisation

Classe concernée par l’expérimentation :

Une dizaine d’élèves volontaires de Terminale Littéraire LVB ont participé à l’expérimentation organisée lors d’une heure hebdomadaire d’Accompagnement Personnalisé.

Ces élèves étaient au départ de niveau assez faible en expression orale : A1+ à A2+. Une moitié a fait l’effort de venir régulièrement ; une autre moitié a été moins assidue. La fin de l’année approchant, les élèves se sentaient davantage concernés par l’épreuve et se sont montrés plus investis dans leurs entraînements et leurs apprentissages, notamment dans la préparation des notions à présenter en vue l’épreuve.

Pourquoi des élèves de Terminale littéraire ? Au regard des exigences et du coefficient de la LVB, ces élèves, souvent plus en difficulté, devaient bénéficier d’un entraînement plus poussé.

Contexte des activités mises en œuvre :

La préparation aux épreuves d’expression orale du baccalauréat a été a été l’occasion d’appréhender la prise de parole en général. Après un bac blanc qui a révélé des forces et des faiblesses propres à chacun des candidats, il m’a paru intéressant de faire appel à une comédienne pour outiller les élèves en pratiques théâtrales : gestion du stress, respiration, posture, projection de la voix.
En parallèle, pour permettre à chacun de progresser, je proposais à l’élève de visionner individuellement ou en groupe sa prestation orale. J’ai fait le choix de ne filmer qu’une brève partie des exposés (moins de 2’) : cela suffit, à mon sens, pour apprécier assez justement leurs qualités et leurs défauts formels.
Le temps de l’expérimentation a été également l’occasion de faire aux élèves des retours sur les séances de travail : ces retours écrits m’ont permis de m’adapter aux besoins des élèves, qui ont trouvé du sens aux activités proposées et appris ainsi à organiser leur progression et à définir des objectifs personnels.

Bilan

Grâce au visionnage de leur prestation et des remarques de leurs condisciples, les élèves ont eu des clés pour améliorer leur EO/IO du point de vue formel. Toutefois, comme souligné dans leurs bilans (cf. ANNEXE : Bilan élèves sur l’expérimentation), c’est avant tout la fréquence soutenue des entraînements qui leur a donné l’occasion de progresser, et bien entendu – ils le notent également – leur implication personnelle. Présenter aux élèves la captation vidéo de leur prestation s’est avéré très efficace pour opérer un changement d’attitude (élimination de tics nerveux) ou de posture (établir un contact visuel avec l’interlocuteur). Les outils théâtraux (prise de conscience du souffle, détente de l’appareil phonatoire, projection de la voix) ont pu les armer pour faire face au stress engendré par toute prise de parole. Cette expérimentation aurait gagné à s’enrichir d’une réflexion sur la prise de notes lors de la préparation de l’épreuve. On le sait, bien souvent les élèves rédigent tout le contenu de leur présentation au lieu de la résumer sur leur brouillon avec des mots-clés : un travail parallèle sur la méthode et l’organisation de la prise de note viendra, avec succès, s’ajouter aux outils proposés ici aux élèves pour formaliser une prise de parole en continu convaincante.

Le compte rendu complet

Vous trouverez ci-dessous pour téléchargement, le pdf avec l’expérimentation complète avec la mise en oeuvre détaillée et l’ensemble des annexes.

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